JEU, MUSIQUE ET ARTSTES
Huit femmes, quatre comédiennes et quatre créatrices (artiste plasticienne, scénographe, costumière et metteure en scène) réunissent leurs talents dans cette pièce. La musique y tient également une place très importante, car si le texte donne des éléments de compréhension, la musique apporte l’émotion et permet aux comédiennes d’exprimer, par la corporalité, l’horreur vécue, et de créer une distance par une forme artistique esthétique travaillée. Le duduk accompagne les moments d’amour, de joie et de tristesse que traversent trois générations de femmes dans la pièce.
Lévon Minassian[1] nous fait l’immense honneur de participer à la pièce. Artiste internationalement reconnu comme l’un des plus talentueux joueurs de duduk au monde, Levon est sollicité en 1992 par Peter Gabriel pour participer à son album Us puis pour ouvrir en solo les concerts de sa tournée mondiale Secret world live tour. Un coup de projecteur qui va faire de lui un doudouguiste très prisé des grands noms de la variété (Charles Aznavour, Patrick Fiori, Hélène Segara, Christophe Maé, Daniel Lavoie) ainsi que des personnalités de la world music (Sting, I Muvrini, Manu Katché). En 2005, son deuxième opus Songs From a World Apart donne au duduk un nouveau statut d’instrument soliste et un espace musical hors du contexte traditionnel. Levon Minassian a contribué à ce que le duduk s’inscrive dans les valeurs culturelles universelles, mêlant aux autres instruments du monde ses influences arméniennes à la fois si gaies si tristes[2].
D’autres musiciens se joindront à cette performance : la chanteuse chantera en arménien, en kurde et en turc, ainsi qu’un joueur de saz et un percussionniste.